LA VIOLENCE N’EST PAS UNE FATALITÉ
La Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF/CEDAW), adoptée le 18/12/1979, ratifiée le 14/12/1983 par la France, atteste le fait que les violences à l’égard des femmes constituent une violation des droits de l’Homme et une forme de discrimination à l’égard des femmes.
Plus de 30 ans après ces déclarations solennelles et les différents engagements des États, dont la France avec le récent Grenelle de lutte contre les violences conjugales lancé le 3 septembre 2019 par le Premier ministre d’alors, où en sommes-nous ?
Les indicateurs sont plus que préoccupants pour ne pas dire alarmants dans les territoires excentrés et dans les pays concernés. Partout, la situation et les conditions de vie des jeunes filles et des femmes se dégradent, avec une accentuation vertigineuse de cette violence à leur encontre quel que soit leur statut social. Un focus attire notre attention : la vulnérabilité et la pauvreté des femmes âgées également en situation de violence.
Le contexte particulier du Covid 19 avec ses contraintes sanitaires entrainant pour beaucoup de jeunes filles et de femmes une obligation de promiscuité, synonyme de vulnérabilité, d’insécurité et de privation de liberté, est sans nul doute, l’un des vecteurs de ce que l’on peut nommer, une crise humanitaire majeure. Cette crise insidieuse, est dans bien des cas invisible. Pour autant, les victimes qui se comptent par milliers sont bien réelles. Ce fléau porte atteinte aux droits fondamentaux des jeunes filles et des femmes et, trop souvent, à leur vie même. Pour bon nombre d’entre elles, cette souffrance et cette violence, elles les subissent dans l’anonymat le plus complet.
Le Secrétaire général de l’ONU, Monsieur António Guterres a interpellé les États sur leurs rôles et leurs devoirs face à ce fléau sociétal et générationnel :
« … La violence à l’égard des femmes et des filles a explosé sous toutes ses formes, des agressions en ligne, aux violences domestiques, en passant par la traite et l’exploitation sexuelle et le mariage d’enfants…La façon dont la société traite la moitié de sa population est révélatrice de la façon dont elle traitera les autres… ».
L’ONG Ascendances fidèle à sa charte éthique, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, a lancé en janvier 2021 son programme 2021-2023 - "Vigilance et Mobilisation contre toutes les formes de Violences et les Discriminations faites aux Jeunes Filles et aux Femmes dans le contexte de la Covid 19"
à quelques mois du 3ème anniversaire du Grenelle de lutte contre les violences conjugales et les discriminations faites aux jeunes filles et aux femmes, dont la feuille de route constitue une Stratégie nationale de lutte contre ces violences, et porte notamment sur trois axes d’actions :
• Prévenir : éradiquer dès le plus jeune âge ces stéréotypes sexistes, qui contribuent
à la reproduction de ces violences et abaisser le seuil de leur tolérance dans la société.
• Protéger : garantir le plus haut degré de protection aux victimes et à leurs enfants.
• Punir : en finir avec l’impunité, tout en prévenant la récidive.
Monsieur William Gracienne, Président des Comités de Soutien et membre fondateur de l’ONG, accompagné de Madame Bénédicte Imache, Secrétaire de l’ONG, également membre fondatrice, ont entamé une série de rencontres de terrain avec les acteurs territoriaux. L’objectif de ces rencontres est de faire avec eux un état des lieux des actions concrètes mises en œuvre sur le sujet des violences faites aux jeunes filles et aux femmes et ce, afin de leur donner une plus grande visibilité au niveau local, national et international.
Cette campagne de rencontres dans cette période nationale d’engagement citoyen, s’inscrit dans le cadre de la rédaction du rapport annuel de l’ONG Ascendances sur le sujet de la violence et de la discrimination faites aux jeunes filles et aux femmes.